lunedì, ottobre 16, 2006

spleen

Oggi pomeriggio, complice una nostalgia rabbiosa che a volte mi prende senza nessun preavviso, ho riaperto Les fleurs du mal. Un pò come tornare a casa e allo stesso tempo in un luogo sconosciuto, ma non puoi fare a meno di sederti e di ascoltare.

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrément.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Baudelaire

3 commenti:

Anonimo ha detto...

...è ancora uno dei miei libri preferiti... :)

Manuela ha detto...

Un alito di musica o di sogno, qualcosa che faccia quasi sentire, qualcosa che non faccia pensare......diceva il poeta...

Anonimo ha detto...

eh si...l'ho già risentita anche questa frase........

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Salerno, Italy
Não sou nada. Nunca serei nada. Não posso querer ser nada. à parte isso, tenho em mim todos os sonhos do mundo/ Non sono niente. Non sarò mai niente. Non posso voler d'esser niente.a parte questo,ho in me tutti i sogni del mondo. [Fernando Pessoa]

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